vendredi 1 juin 2012

The Woman in Black (La dame en noir) de Susan Hill


The Woman in Black - La Dame en noir
Angleterre, début du XXe siècle. Arthur Kipps, jeune avoué londonien, est dépêché dans le nord du pays pour assister aux funérailles d'Alice Drablow, 87 ans, puis trier ses papiers en vue d'organiser sa succession.
Les habitants lui battent froid dès qu'il prononce le nom de feue Mme Drablow, unique occupante du Manoir des Marais, demeure isolée, battue par les vents et située sur une presqu'île uniquement accessible à marée basse.
Lors de l'inhumation, Arthur remarque la présence, un peu en retrait, d'une femme tout de noir vêtue. Il l'aperçoit ensuite dans le cimetière, mais elle s'éclipse avant qu'il ait le temps de lui parler...
Cette femme en noir, Arthur la verra de nouveau aux abords du manoir, une fois qu'il s'y sera installé pour commencer son travail. Mais se produisent alors nombre de phénomènes mystérieux qui ébranleront le jeune homme et feront vaciller sa raison...
Comme il l'apprendra peu à peu, une malédiction plane sur ces lieux...
 
Lu en version originale
La version française est publiée aux éditions L'Archipel
217 pages





Ma rencontre avec le livre :

J’ai découvert ce roman par l’intermédiaire du film qui en a été tiré (et dont vous trouverez la critique ici). Une amie possédant le livre, j’ai saisi l’opportunité de comparer les deux versions en le lisant. Le roman rattrape-t-il les défauts du film ? Verdict dans la chronique !



Ma lecture du livre :

Ce roman fantastique tournant autour d’une histoire de fantôme est en même temps très proche et différent du film qui en est tiré. Je m’explique : l’histoire est presque la même mais avec quelques nuances (un jeune notaire se rend dans une vieille maison pour y trier les papiers d’une défunte dont son cabinet gérait les affaires) et certains passages sont presque trait pour trait similaires à certaines scènes du film tandis que certaines péripéties sont exclusives à la version cinéma. Par exemple, la résolution du mystère et de la malédiction de la dame en noir donne lieu à une quête bien plus développée dans le film.

 
Par conséquent, ayant vu le film avant de lire le livre, j’ai par moment pu avoir l’impression de rester sur ma faim. Considérant que l’auteur aurait pu aller plus loin sur certains points (puisque cela a par exemple été fait  par le réalisateur du film). Pourtant, à bien y réfléchir, même si ce n’est pas là un coup de cœur, ma préférence va au livre.
 
Première qualité du roman, l’immersion plus intense qu’il offre dans les peurs du personnage principal. En effet, il n’y a pas à dire : la littérature est bien plus à même de communiquer les pensées des personnages. Et ici, c’est essentiel puisque ce sont avant tout les craintes et les association d’idées et les impressions du jeune notaire qui est confronté à cette mystérieuse dame en noir. De plus, la suggestion et la simple description de l’atmosphère fonctionnent mieux selon moi que les ressorts utilisés dans le cinéma fantastique (qui, à force d’être vus et revus sont tellement prévisibles qu’ils en deviennent plus drôles qu’effrayant). Avec le roman, on ne tremble pas non plus de peur mais au moins l’atmosphère est mieux contrôlée, sans fausse note qui viendrait casser l’immersion.


La deuxième qualité du roman découle de ce que je viens d’évoquer : l’ambiance et le style. Il y a peu d’action dans ce roman. Tout est dans l’introspection du personnage principal (comme je viens de le mentionner) mais aussi dans les descriptions. Et c’est là que je trouve que le style de Susan Hill joue un rôle important. Ces passages descriptifs sont omniprésents dans le livre et pourtant, il n’alourdissent pas le récit. Bien au contraire, ils sont parmi les passages que j’ai préférés. Ces tableaux de paysages brumeux et de marais côtiers ne sont pas sans un petit côté romantique (au sens du courant littéraire, pas d’eau de rose) qui offre un certain charme au récit.


Mais le roman n’est pas sans défaut non plus. Comme je l’ai déjà dit, l’intrigue paraît un peu simple parfois. On aurait aimé que l’auteur approfondisse certains points (mais cela est sûrement lié au film comme je l’ai dit). Ensuite, par moment, on a l’impression que l’auteur cède à la facilité : le personnage accepte trop facilement le paranormal comme une évidence. Où est passé le duel entre la raison et l’inexplicable qui est normalement au cœur de tout récit fantastique ?


Pour résumer : La dame en noir est donc un petit roman (très court : 200 pages en VO) agréable et facile à lire. On se laisse prendre par l’histoire (cela doit être encore plus vrai si l’on a pas vu le film). L’atmosphère est convaincante et les descriptions ont beaucoup de charme. Malgré cela, pour autant que je puisse en juger (je lis très peu de roman de ce genre ; je n’ai donc pas vraiment de point de comparaison), je ne sais pas si il s’agit là d’un incontournable du genre : c’est sympa mais ça ne m’a pas transcendé au point de le conseiller partout autour de moi. A vous de voir si vous avez le temps de juger par vous même !

6,5 / 10


CITRIQ

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