jeudi 24 mai 2012

Le Mystère Olphite de Carina Rozenfeld




Editions L’Atlante Jeunesse
Science-fiction
288 pages

Quatrième de couverture
Maor est un jeune Olphite promis à un bel avenir dans sa caste : il a le don de Vision.
Mais un jour il fait une découverte macabre qui le pousse à s'enfuir de l'école où il vit depuis dix ans. Propulsé dans le monde « réel » et métamorphosé par sa rencontre avec Sirius et le professeur Hermann, il doit se rendre à l'évidence : les Olphites cachent quelque chose à l'humanité…
Poursuivis à travers la planète par les « pisteurs » d'Ikar, le guide des Olphites, Maor et ses amis vont vivre une aventure hors du commun avec un espoir fou : sauver la Terre.







Ma rencontre avec le livre :

C’est à un mélange de conseil et de hasard que je dois cette lecture. Le conseil : Tom, de la Voixdulivre, dit beaucoup de bien de Carina Rozenfeld que, de mon côté, je ne connaissais pas du tout avant qu’il m’en parle. Le hasard : je suis tombé sur ce roman en errant dans les rayons de la médiathèque. Je n’ai pas hésité longtemps !


Ma lecture du livre :

Ce premier roman de Carina Rozenfeld n’a pas été un véritable coup de cœur. Il s’agit d’une lecture agréable qui m’a donné envie de découvrir plus en détail le reste de l’œuvre de cette auteur. Cependant, à côté de bons points, le Mystère Olphite a aussi quelques défauts


Commençons par les qualités de ce roman. L’idée de départ sur laquelle repose tout le récit m’a totalement conquis ! J’ai trouvé très poétique la capacité des Olphites à entrer en contact avec les comètes et à fixer leur esprit à ces blocs de pierre et de glace afin de voyager à travers l’univers par la pensée. L’idée est originale et, je l’avoue, me fait un peu rêver car j’aime beaucoup les étoiles.


Ce concept de base est servi par une écriture très fluide et agréable à lire. Nous sommes dans de la littérature jeunesse mais je salue l’auteur qui ne tombe pas dans un style de bas à sable où le style serait sacrifié à une simplification de la langue que je constate trop souvent en ce moment dans certains livres jeunesse.


Le Mystère Olphite avait donc tout pour faire un bon livre : une idée originale et une plume agréable. Mais j’ai été déçu au fur et à mesure de ma lecture. Comme je l’ai dit, j’ai tout de même apprécié ce roman mais je m’attendais à plus. Explications.

Tout d’abord, si le concept de base est original et très sympa, il est développé de façon très prévisible et je n’ai absolument pas été surpris par la résolution de l’intrigue qu’on sent arriver depuis la moitié du roman.


Les personnages, s’ils ne sont pas mauvais, ne m’ont pas spécialement conquis. Eventuellement le personnage de Sirius m’a bien plu mais je la trouve traitée trop grossièrement. Quant au héros, Maor, je trouve son évolution trop peu nuancée. Et bien sûr, on échappe pas à la petite romance…

Enfin, si l’auteur ne tombe pas dans le piège de la littérature jeunesse en ce qui concerne le style, elle est rattrapée par cette tendance à la simplification dans son intrigue. Les choses sont trop faciles, vont trop d’elles-mêmes. Plusieurs fois, on se dit « mais comment c’est possible », « mouais, c’est pas trop vraisemblable ». Exemple tout bête : vous avez trois personnes en fuite qui traverse la France et l’Espagne, qui dépense de l’argent etc mais leurs pisteurs n’arrivent pas à suivre leur trace… Vous prenez n’importe quel film de cavale et vous savez qu’en retirant de l’argent on peut se faire repérer. Voilà, là du coup on se dit que les méchants sont vraiment pas doués si ils ne pensent pas à ça…

Ce sont plusieurs petites choses de ce genre qui nuisent à l’ensemble de l’histoire. Il y a d’autres moments où des pistes intéressantes sont soulevées mais l’auteur ne s’y engage pas. Et pour cause : les questions de manipulation politique mondiale sont peut-être compliqués pour de la littérature jeunesse. Sur ce point, je salue donc quand même l’auteur qui a néanmoins intégré quelques idées sur ce points en imaginant la nature des Etats-Unis et de l’Europe dans 150 ans. Bien sûr, on est pas dans une projection à l’image de ce que propose par exemple un Pierre Bordage mais c’est normal : on est en littérature jeunesse et ce n’est pas le sujet de base de l’histoire.




Pour résumer, un roman agréable reposant sur une bonne idée mais qui me déçoit un peu en tant qu’amateur de SF. Je pense cependant qu’il plaira tout à fait à des lecteurs adolescents sauf si ils sont déjà de grands consommateurs de SF « plus poussée ». Dans ce cas-là, eux aussi risquent d’être un peu déçus.

6 / 10



CITRIQ

vendredi 18 mai 2012

L’Assassin royal 4 : Le poison de la vengeance de Robin Hobb




L’Assassin royal 4 : Le poison de la vengeance 
Robin Hobb
Éditions J'ai Lu
350 pages

Résumé :
Royal est enfin monté sur le trône et a fuit dans les régions de l'intérieur, abandonnant ainsi les habitants des côtes aux assauts de plus en plus violents des Pirates rouges. 
Le prince Chevalerie est toujours porté disparu, voire mort, pour certains. La situation semble désespérée et Royal n'a que faire des problèmes de son peuple, préférant savourer sa victoire sur Fitz, qu'il croit mort. Mais, caché, apprenant à redevenir un homme, le Bâtard, abandonné de tous, ourdit sa vengeance.




 
Ma rencontre avec le livre :

Bon au bout du 4ème tome, ce n’est plus vraiment une rencontre mais des retrouvailles… Pour ceux qui veulent plus de détails sur la saga et sur ma découverte, c’est par ici !


Ma lecture du livre :

Un mot : ENFIN ! Enfin, il se passe quelque chose. Enfin, les choses bougent. Enfin, on voit du pays. Enfin les personnages évoluent et d’autres font leur apparition. Enfin, j’ai été pris par un tome de l’Assassin royal (et ce n’était pas gagné jusque là).


Ceux qui ont lu ma chronique du tome 3 savent que je commençais à m’impatienter. Sans aller jusqu’à ne pas aimer, les précédents tomes m’avaient laissé septique. Ils étaient agréablement écrits, les personnages étaient fouillés mais l’histoire semblait stagner et tourner en rond. Avec ce tome 4, Robin Hobb nous propose enfin du neuf, enfin !


Je ne révélerai rien de précis sur l’intrigue, mais sachez qu’on quitte enfin le château qui sert de décors aux trois premiers tomes. On découvre enfin un peu plus le royaume des Six-Duchés qui s’avère un univers riche et fouillé comme toujours avec Robin Hobb. Ce tome ne présente pas une farandole de péripéties et de retournement de situation mais on sait au moins enfin où on va. Le héros, Fitz, a un objectif et les embûches sur la route sont assez intéressantes pour garder l’attention du lecteur.


Du côté des personnages, là aussi on sent enfin le vent du changement. Les personnages principaux, et en premier lieu le héros Fitz, connaissent des évolutions radicales que ce soit dans leur position dans l’histoire que dans leur caractère et leur psychologie. Le nouveau Fitz s’avère bien plus intéressant que le gamin de Castelcerf. La relation avec Œil-de-Nuit prend également de l’ampleur, à mon plus grand plaisir. Les nouveaux personnages introduits par l’auteur, et dont on se demande si ils reviendront, sont également très plaisants.


Si j’avais réservé mon jugement dans ma chronique du précédent tome, cette fois je n’hésite plus. J’aime la série de l’Assassin royal (enfin, puisque c’est le maître mot de cette chronique !). Pour la première fois (bon, c’était déjà un peu le cas avec le cliffhanger de la fin du tome 3), je suis impatient de lire la suite. Et c’est là que je maudis le découpage français proposé par J’ai Lu : car, en réalité, ce tome 4 et les 5 et 6 (qui concluent le premier cycle de l’Assassin Royal) sont un seul et unique livre dans l’édition originale. Il fallait que je râle au sujet de cette stratégie commerciale qui casse le rythme des romans. Mais cela n’enlève rien la qualité de tome 4, sans doute le meilleur jusqu’à maintenant !


En résumé : un tome réussi. L’histoire prend enfin son envol. Les décors évoluent. Les personnages changent. Les nouveaux venus sont intéressants. L’univers et le style sont toujours aussi plaisant et fouillés. Avec ce tome, l’Assassin royal rentre dans les séries de fantasy que j’apprécie tout particulièrement.

8,5 / 10

CITRIQ

mardi 8 mai 2012

Quelques minutes après minuit de Patrick Ness

Chronique un peu longue pour un roman qui est très loin de m’avoir laissé indifférent, bien au contraire (comme en témoigne ladite longueur !) : Quelques minutes après minuit de Patrick Ness.




Quelques minutes après minuit
Patrick Ness
Editions Gallimard Jeunesse
215 pages

Quatrième de couverture
Depuis que sa mère est malade, Conor redoute la nuit et ses cauchemars. Quelques minutes après minuit, un monstre apparaît, qui apporte avec lui l'obscurité, le vent et les cris. C'est quelque chose de très ancien, et de sauvage. Le monstre vient chercher la vérité.








Ma rencontre avec le livre

Patrick Ness, l’auteur de ce roman, est sans doute la découverte littéraire qui m’aura le plus enthousiasmé au cours de ces deux dernières années. J’ai tout simplement été captivé par sa trilogie de science-fiction Le Chaos en marche et j’attendais donc avec impatience son nouveau roman, tiré d’une idée originale de la défunte Shiobhan Dowd. J’ai eu la chance de pouvoir le découvrir dès sa sortie grâce aux Éditions Gallimard Jeunesse qui m’ont offert la chance de lire dans le cadre d’un partenariat. Merci encore à elles ! Mais ces retrouvailles avec Patrick Ness ont-elles été à la hauteur ?




Ma lecture du livre

C’est là un livre bien loin de ce à quoi nous avait habitué son auteur dans Le Chaos en marche, quelques soient les aspects considérés. Un seul point commun néanmoins : on retrouve son talent de conteur mais au service d’un récit singulièrement différent.


Ici, pas de science-fiction mais une histoire toute simple, presque banale si tant est que l’angoisse et le malaise qui traversent tout le roman puissent être qualifiés ainsi. C’est l’histoire d’un enfant comme les autres, Conor, et de sa mère. Comme les autres, à un détail près : cette effroyable vérité, ce non-dit qui pèse sur le héros et sur le lecteur et que le monstre est venu révéler. Oui, un monstre ! Car, sous ses airs d’histoire banale entre une mère et son fils, Quelques minutes après minuit est en réalité une sorte de fable poétique : un monstre végétale est au cœur de l’histoire et accompagne Conor, ou plutôt le force, dans sa quête de la vérité refusée.


Une histoire simple mais efficace, racontée de façon originale. Des thèmes tirés de la vie « de tous les jours » mais en même temps peu anodins, voire dérangeants. On ne ressort pas indemne de cette lecture. Si la forme du texte, avec ses illustrations et son côté fable, semblent destiner le roman à un public plus jeune que Le Chaos en marche, la dureté du récit en font un roman pour lequel j’ai du mal à situer le public (l’éditeur donne à partir de 12 ans). A éviter peut-être pour les plus jeunes de moins de 11-12 ans ou alors dans le cadre d’une « lecture accompagnée » (mais après c’est peut-être moi qui suit trop sensible à certains aspects du récits). Une chose est sûre, l’histoire ne laissera personne indifférent…


Une des grandes qualités du Chaos en marche était la langue si particulière de Patrick Ness, ce Bruit, qui découlait directement de l’univers. Qu’en reste-il ici, où l’univers ne nécessite pas cette approche ? La langue en elle-même se veut bien plus conventionnelle. Pourtant, Quelques minutes après minuit porte lui aussi sa marque. On retrouve par certains aspects ce style très vif, rythmé avec des phrases et des paragraphes qui s’enchaînent, soulignant la dureté de l’histoire. La façon de raconter est également très intéressante. Le roman voit s’emboîter différentes histoires, des fables dans la fable ce qui donne un peu plus d’épaisseur à l’intrigue de départ qui, on l’a dit, assez simple.


Le point fort du roman reste néanmoins son atmosphère très particulière. Ce n’est pas une lecture que je vous conseille pour rêver et oublier vos soucis. Quelques minutes après minuit est un livre pesant, voire dérangeant. Des non-dits, un malaise et une tension permanente traversent tout le roman, en raison des événements vécus par Conor. Cette vérité qu’est venu chercher le monstre, elle est là, sous-jacente, on croit la deviner. Mais comme le héros, on la redoute. Et quand vient la fin… Mais je n’en dit pas plus.


Dernier aspect à souligner : les illustrations de Jim Kay qui ponctuent les pages du livre. Elles contribuent à l’atmosphère sombre et sont très réussies. J’en ai mises quelques unes en illustration de cette chronique afin de vous laisser juger par vous-mêmes. Le livre est ainsi agréable à prendre en main et à regarder. Seul bémol, la couverture originale était selon moi plus jolie (voir illustration plus haut).


Bien sûr, en tant qu’amateur de SF, j’avais espéré retrouver le Patrick Ness du Chaos en marche avec un récit du même genre. Mais en même temps, je suis content qu’il nous ait proposé autre chose : il prouve par là son talent et sa capacité à varier les genres.


Pour terminer, un citation du roman, à l’image de ce qu’est pour moi le style de Patrick Ness (un peu moins dans ce roman) mais aussi l’histoire de Quelques minutes après minuit :
«  Les histoire sont les choses les plus sauvages de toutes. Les histoires chassent et griffent et mordent. »


En résumé, un très bon roman : poignant, intelligent et plein de vérité mais en même temps très poétique et imagé (que ce soit par les dessins proprement dits que par les idées). Une histoire qui vous chamboule un peu (ou beaucoup selon vos expériences personnelles…) et qui, malgré l’aspect fable pour enfants, ne tombe pas une vision adoucie et convenue de la perte d’un être cher. Seul goût amer après cette lecture : combien de temps avant le prochain Patrick Ness ?!

COUP DE COEUR
9/10


CITRIQ



Le "trailer" du roman en langue originale : une vidéo très réussie.

mardi 1 mai 2012

Le Mauve Empire de V.K. Valev

Voici enfin la chronique du Mauve Empire, roman de science-fiction vampirique qui a été l’objet de mon premier partenariat avec les Éditions du Petit Caveau. Je remercie encore une fois toute leur équipe pour m’avoir permis de découvrir, au format e-book ce roman très original !




Éditions du Petit Caveau
Lu au format e-book.

Quatrième de couverture
Séverin Desjaunes mène une vie effrénée. Jeune ingénieur de la firme Fun Technologies, il se rend dès la nuit tombée dans l’hôpital où il exerce son talent de magnétiseur, à la demande d’un ami – le docteur Pravédine.Pourtant, le don surnaturel dont bénéficie Séverin ne semble pas suffisant pour venir en aide à la seule personne qu’il souhaite vraiment guérir : sa femme, Arline, qui souffre d’une variante super-résistante de la tuberculose. Afin d’essayer de sauver son épouse, le jeune homme doit remonter jusqu’à l’origine de son pouvoir.
Commence alors un voyage dans un monde où rien ne semble être ce qu’il paraît, où les médecins sont des tueurs, où les vampires sauvent la vie, et où la mort n’est qu’un passage.
Finalement, c’est au sein de ce chaos, quand les notions d’opposition et de complémentarité s’effondrent, qu’une vie et une humanité nouvelles prendront forme.




Nous tenons là un roman original : allier vampirisme et science-fiction, il fallait oser et V.K. Valev l’a fait ! L’auteur nous propose en effet de découvrir une société légèrement futuriste dans laquelle évolue Séverin, un jeune magnétiseur, qui use de ses dons pour soigner les cas désespérés que lui présente son ami le docteur Pravédine.


L’univers et surtout l’atmosphère du roman : c’est là qu’on touche au point fort du Mauve Empire. La première partie du livre, bien que ne présentant que peu d’action, est celle que j’ai préférée. On gravite dans une sorte de microcosme entre le monde hospitalier, l’entreprise de haute technologie où travaille le héros et son appartement. Cet univers clos dérange, les personnages interrogent. On ne parvient pas à cerner les motivations des différents acteurs en présence et même Séverin, le personnage principal, nous échappe. On sait qu’il va être question de vampire, mais même nous, lecteur, ne parvenons pas à savoir où et quand ! Où sont-ils donc, comment vont-il intervenir dans cette histoire ?


Puis, survient la seconde partie du roman. Le ton change : on quitte cet atmosphère si particulière pour plonger dans une histoire de vampire plus classique. Certains se réjouiront d’enfin retrouver leurs créatures aux longues dents préférées. Personnellement, j’ai été déçu par cette partie du roman. L’univers présenté pendant les 100 premières pages laissait présager quelque chose de très novateur mais finalement, on ne sort (presque) pas du schéma traditionnel en ce qui concerne le monde vampirique : un maître, des sociétés secrètes, un QG…. Bref, légère déception de ce côté là, d’autant plus que les quelques originalités au sujet des vampires m’ont paru trop peu mise en avant, en particulier dans l’approche biologique du phénomène.


Heureusement, la conclusion du roman est à la hauteur de la première partie. On retrouve l’originalité due à la science-fiction et, enfin, les univers vampire et technologie se rencontrent. Le tout est malheureusement traité trop rapidement, sans expliciter assez clairement les enjeux ainsi ouverts (peut-être en raison d’une suite en germe dans l’esprit de l’auteur ?). Quoiqu’il en soit, j’ai vraiment apprécié l’ambivalence de l’épilogue. Sans avoir recours à la petite note concluant le roman (qui d’après moi donne un peu l’impression au lecteur de ne pas être pris au sérieux) j’ai senti ce léger malaise qui donne sa saveur au roman. Dommage que l’auteur ressente le besoin de sortir les panneaux de signalisation pour montrer le chemin au lecteur… Cela gâche un peu la subtilité de ces dernières lignes mais il est vrai que, sans cette indication, je n’aurai sans doute pas perçu la totalité des indices laissés par l’auteur dans son épilogue.



Pour récapituler, Le Mauve Empire est un roman original. Une lecture agréable qui n’atteint cependant pas la coup de cœur, sûrement à cause du support de lecture (ce sera, je pense, ma seule expérience d’e-book lu sur l’ordinateur). Les amateurs de littérature vampirique aimeront pour l’originalité de l’ensemble tandis que les autres pourront être intrigués par ce curieux mélange qui aurait cependant pu être poussé un peu plus loin selon moi. Un auteur à suivre !

7 /10

CITRIQ


Encore merci aux Éditions du Petit Caveau de m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce roman dans le cadre de l'opération Croc'ebook.
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